DREAM BROTHER
à la rencontre de Jeff Buckley
En 2026, Jeff Buckley aurait eu 60 ans. Il aurait probablement à son actif plusieurs albums. Peut-être se serait-il retiré de la scène musicale pop-rock pour s’orienter vers du plus expérimental, peut-être aurait-il arrêté la musique, peut-être… On ne saura jamais. Jeff Buckley a disparu comme il est apparu:
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Sans bruit…
Pareil à son souffle au début de sa célèbre reprise d’Hallelujah de Cohen.
Ce spectacle est un geste d’amour que nous lui adressons. Qu'il ait façonné nos adolescences, nos enfances ou notre fascination tardive : Buckley incarne parfaitement la période vibrante des années 90 que nous trimbalons avec nous et c'est avec fièvre que nous plongeons l'y retrouver.
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Ce spectacle sera une traversée des chapitres marquants de sa courte existence drainée par ses compositions. Nous explorerons son arrivée unique dans le monde des Majors depuis le petit bar new-yorkais le Sin-é où il créa le « buzz » via un bouche-à-oreille retentissant jusqu'à la veille de l'enregistrement de son deuxième album qui sonne sa fin tragique et accidentelle. Nous chanterons ses chansons, des plus iconiques aux plus alternatives. Des figures narratives émergeront simplement dans le récit pour le raconter et le chanter : Merri Cyr, son amie et photographe, Mike Grondahl son bassiste des premières et dernières heures, son producteur Berkowitz aux liens tumultueux... Mais aussi nous, interprètes, parlerons de lui sans ambage, avec la plus grande honnêteté et fébrilité qui respirent à travers ses titres.
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Enfin, parce que la courte vie de Jeff Buckley pousse la distinction de l’homme et de l’artiste à une sorte de paroxysme (un album studio et deux albums live de son vivant pour plus d'une dizaine de rééditions et d'inédits post-mortem) : nous interrogerons la frontière entre ce qui vient de l'humain artiste et la part qui appartient à ceux et celles qui la célèbrent. En mourant l’homme a été de fait, dépossédé de tous ses choix artistiques... pour que nous puissions ne pas en rester là. Et ainsi, sa voix, sa musique, son image même, perdurent bien après lui refusant, sa mort et ne manquant jamais une occasion de pouvoir le rencontrer encore et encore...