DREAM BROTHER
à la rencontre de Jeff Buckley
LES SPECTACLE
Du Sin-é aux salles de concert londonniennes...
Dans le désir d’être fidèles à la spontanéité et au dépouillement de Jeff Buckley, nous imaginons un plateau où les interprètes et les instruments occuperont principalement l’espace. Nous voulons pouvoir retranscrire une ambiance chaleureuse et intime qu'il savait insuffler dans tous les lieux qu'il occupait. Nous pensons récupérer des tapis (également pour leur aspect phonique d’absorption du son) et travailler sur des scènes où la technique est apparente. La scène sera notre maison. Des objets récupérés et iconiques des quelques clips qu'il a tourné (comme un vélo ou des fleurs dans un vase) nous connecteront, quant à eux, à l'esthétique de son amie photographe et réalisatrice Merri Cyr. Jeff s'entourait très souvent, par faute de moyens mais aussi par goût, d'objets chinés, récupérés ainsi que des vêtements de seconde main : nous ne dérogerons pas à cette règle dans un souci évident d'écolo-responsabilité mais également pour nous baigner au plus près dans l'esprit de nos nostalgiques années 90.
recherche esthétique par A.I. du dispositif scénique - juste pour nourrir l'imaginaire.
Cette scénographie permettrait d’assumer pleinement la nature musicale du spectacle tout en lui offrant la possibilité d’interventions théâtrales dans le dénuement du stand-up dont Jeff s’amusait à reproduire les codes lors de ses concerts (notamment par ses imitations). La scène ne cacherait rien de sa technique, assumant les sources de lumières, les fils électriques, les DI, les amplis épousant l’esthétique artisanale de la musique live et des maquettes posthumes éditées à la suite du décès de Buckley. Le spectacle commencerait comme un concert dans un pub : le public sera accueilli par le son d’un concert live, dès son arrivée, les portes de la salle ouvertes à l’achat des billets… Un concert façon musique de bar avec des reprises (Dylan, Led Zepplin, Nina Simone, Edith Piaf) offrant la possibilité aux gens de consommer au bar ou au foyer et d’aller et venir jusqu’à l’heure-dite du spectacle etc.
Du chant au jeu en passant par les parties instrumentales...
Une fois les portes fermées et le public en salle, le concert se déploierait dans cette même ambiance de pub (environ deux morceaux) jusqu’à être coupé net en pleine apogée, au beau milieu du morceau Whole lotta love de Led Zepplin.
Plus de son.
Plus de lumière.
Plus rien.
Et ces premiers mots qui résonneraient finalement dans un noir absolu :
«. Intervieweuse : - Comment tu aimerais qu’on se souvienne de toi ? (temps)
Jeff : - Comme un bon ami… Je n’ai pas vraiment besoin que l’on se souvienne de moi. J’espère surtout qu’on se souviendra de la musique.»
Sur ces mots Dream Brother se développe pour nous introduire dans la vie fulgurante de Jeff Buckley.
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Nous sommes une équipe polymorphe, composée d'interprètes qui savent jouer de plusieurs instruments de musique (basse, guitares, percussions et instruments analogiques) et aussi d'instrumentistes qui ont su étendre leur pratique à d'autres couleurs que leur instrument de prédilection. La composition des chants et des morceaux sera donc mouvante, offrant des couleurs différentes et donnant la parole à différents protagonistes en fonction des moments de la vie de Jeff Buckley. Lui-même s'amusait d'ailleurs, à s'essayer à des instruments dont il ne maîtrisait à priori pas la pratique, conduit par une perpétuelle curiosité et une appétence pour la joie et l'affranchissement des codes.
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Nous le rencontrerons à travers les moments de sa vie archivés dans ses nombreux carnets de notes, à travers la retranscription de ses quelques interviews mais aussi les témoignages des gens qui l’ont connu (sa mère Mary Guilbert, ses musiciens, producteurs, amis, amours etc.). Comme il savait s'affranchir des règles harmoniques et des usages, nous affranchirons du réel et nous permettrons de donner la parole , imaginerons par moment aussi, un Jeff de soixante ans qui aurait survécu au XXIème siècle et le regard qu’il porterait sur notre époque. Nous nous efforcerons de rester fidèle à sa pensée et espérons faire connaître cet artiste génial et tendre à ceux et celles qui le découvriront, et replonger dans son univers à celles et ceux qui le cherchent encore dans les moindres traces qu'il a laissé il y a de cela une trentaine d'années.
Faire parler ses carnets, incarner ses rencontres...
reproduction d'un extrait d'un des nombreux carnets laissés par Jeff.